Machine à calculer de Louis Couffignal

Musée des Arts et Métiers

Machine à calculer de Louis Couffignal composée d’un totalisateur, mémoires et pupitre de commande, séquenceurs automatiques, lecteur optique externe, alimentation générale (de gauche à droite).
Conçue par Louis Couffignal, et Logabax - Machines comptables et totalisateurs, 1946-1952

Machine pilote d’un calculateur électronique, la machine de Couffignal porte le nom d’un représentant éminent de la cybernétique française. Sa conception repose sur deux principes : l’emploi de la numération binaire et non décimale, et le refus d’utiliser une grande quantité de mémoire, dont l’architecture était plus complexe.

Ce projet de premier calculateur français, dont la mise au point est soutenue par le CNRS afin de réaliser une machine qui ne copie pas les réalisations américaines, est abandonné en 1952 et Louis Couffignal écarté du CNRS en 1957. Côté américain, le développement plus rapide des machines à calculer est lié au projet Manhattan durant la Seconde Guerre mondiale, auquel sont associés nombre de scientifiques européens et américains : les physiciens Albert Einstein et Robert Oppenheimer, le mathématicien John von Neumann et le chimiste Harold Urey. Dès la première aventure de Blake et Mortimer, Le Secret de l’Espadon, publiée en septembre 1946, l’énergie nucléaire pose la question du Bien et du Mal. Reflet d’un climat anxiogène, comme de la paranoia d’Edgar P. Jacobs, l’histoire s’ouvre sur une Troisième Guerre mondiale, déstabilisant le monde au profit de « l’Empire jaune » du général
Basam Damdu.

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