Patrimoine

Le LJAD œuvre depuis 2010 à la sauvegarde et à la transmission du patrimoine du calcul scientifique et numérique. Cette mission a débuté avec l’Espace-Turing puis au sein du Mathemarium sous une forme plus « vivante ».

Le Mathemarium propose de découvrir dans ses locaux, mais aussi en prêt (sous conditions) des objets patrimoniaux en rapport avec les mathématiques, l’algorithmique, et plus largement l’informatique : livres, revues, instruments scientifiques, calculatrices et ordinateurs anciens.

Ces objets patrimoniaux appartiennent au LJAD ou proviennent de collections privées d’agents du laboratoire mis à disposition gracieusement pour les actions de culture scientifique.
Ce fond comprend des milliers d’objets, revues, et livres sur le numérique. Un des plus importants en terme de diversité et de qualité sur la région.

Nous donnons également une seconde vie aux instruments de calcul qui ont façonné l’histoire des sciences. Plusieurs de nos ateliers invitent à explorer ces outils fascinants, revisités pour une approche moderne et accessible. Nous concevons et fabriquons en fablab des versions pédagogiques d’instruments (et méthodes) emblématiques : Pascaline, fractions égyptiennes, bâtons de Napier, Yupana incas, … .
Ces ateliers pratiques permettent de comprendre par l’expérience comment nos ancêtres calculaient, mesuraient et résolvaient des problèmes complexes avec une créativité remarquable.

L’engagement patrimonial du LJAD et de ses agents est modeste mais pas inexistant. Petit historique :

• Octobre 2006 : exposition au grand château Valrose sur l’histoire de la micro-informatique et le calcul scientifique à Nice lors de la fête de la science. La première du genre dans la région PACA.
• 2006/07 : découverte d’une collection sur la micro-informatique unique en Europe. Tentative d’en faire l’acquisition pour monter un musée du numérique à l’université de Nice. L’ampleur de la collection nous pousse à la proposer au CNAM et de leur proposer une collaboration pour monter une antenne du CNAM à Nice sur le patrimoine informatique. En décembre 2006, le CNAM acte l’acquisition de cette collection, la plus importante en volume et en nombre de pièces jamais acquise par le conservatoire. Si la collaboration entre l’université de Nice et le CNAM n’a pas pu se faire, l’opération aura permise que la micro-informatique rentre de plein pied dans le patrimoine national français. Un poste de responsable des collections informatique et réseaux a été créé au CNAM pour s’occuper de cette collection.
• Février 2010 : organisation au CIRM d’une exposition sur l’histoire du calcul scientifique interactif dans la région niçoise depuis les années 1970 à nos jours, dans le cadre du mois thématique Math/Info.
• Septembre 2010 : le LJAD créé de l’Espace-Turing, premier espace permanent (200m2 - 3000 visiteurs/an) sur le patrimoine numérique et l’histoire du calcul scientifique au sein d’une université en France.
• De 2011 à 2016 : Enseignement « Histoire et enjeux du jeu-vidéo » dans le master MAJE ;
• Octobre 2012 : conception de l’exposition des 100 ans d’Alan-Turing pour l’Institut Henri Poincaré.
• Novembre 2012 : co-organisation du colloque « Vers un Musée de l’Informatique et de la société Numérique en France ? » au CNAM. 
• 2014 : expertise du fond patrimonial de petites machines anciennes de calcul de l’Observatoire de la Cote d’Azur.
• Octobre 2019 à mai 2021 : le LJAD participe à la création de Terra-Numerica. Il défend l’idée que le patrimoine doit être intégré au projet pour accompagner les ateliers de diffusion, et ce malgré les « réticences » à montrer des « vieilleries » (dixit).
• Choix, prêt, et installation de machines anciennes pour la 1^re exposition à la Maison de l’Intelligence Artificielle, organisée par Terra-Numerica (2020).
• Mai 2021, création du Mathemarium.

Par ailleurs, la bibliothèque du laboratoire de mathématiques est quand à elle impliquée dans la préservation de livres, revues et documents. Elle détient aussi plusieurs fonds de mathématiciens, dont celui de Srishti Dhar Chatterji, et celui de sa maison de Grasse de Pierre-Louis Lions.